LE 28 NOVEMBRE, ALLUMONS LES BOUGIES DE LA MÉMOIRE !

Il est admis que le 20ième siècle fut le siècle des génocides. Le continent européen fut le théâtre de 3 abominables tragédies : le génocide arménien, le génocide ukrainien (Holodomor), le génocide juif (la Shoah). Hormis quelques négationnistes endurcis, le génocide arménien et la Shoah sont internationalement reconnus, tel n’est pas le cas du Holodomor.

Le fait de mettre en cause l’impérialisme russe qu’il soit tsariste, communiste ou poutinien, revient à se confronter à un aréopage d’intrépides thuriféraires de la Russie et ce sous toutes ses formes. Dans de telles conditions, la reconnaissance internationale du Holodomor devient épineuse.  Les media occidentaux préfèrent s’appesantir sur les clichés véhiculés par le Kremlin, dont une extrême droite ukrainienne  (moins de 5% de la population) tout en demeurant peu diserts quant aux agissements des « extrêmes centristes » du Kremlin qui violent le droit international, annexent des territoires étrangers, sont accusés de crimes de guerre au moyen orient, mentent effrontément, assassinent les opposants politiques, etc …

Relativement au Holodomor, Viktor Tchernomyrdine, ex Premier ministre de la Fédération de Russie puis Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Ukraine a pleinement synthétisé la parfaite et intolérable duplicité du Kremlin. Lors d’une conférence de presse, Tchernomyrdine, interrogé sur la responsabilité de la Russie dans le Holodomor, a osé rétorquer qu’il convenait de s’adresser à la Géorgie, (Staline, le principal responsable du Holodomor, est né en Géorgie). Imaginez, un court instant, un Ambassadeur d’Allemagne qui déclarerait que la responsabilité de la Shoah incomberait à l’Autriche (du fait qu’Hitler soit né en Autriche),  à l’évidence, cela soulèverait un tollé universel. La déclaration de Tchernomyrdine a occasionné un mutisme planétaire. De nos jours, Tchernomyrdine préside le Conseil d’Administration de Gazprom (véritable usine à gaz du FSB, les revenus sont investis dans la propagande, la désinformation, la rétribution d’agents d’influence et la gratification aux idiots utiles).

Sans soutien médiatique, faisons de cette journée du 28 Novembre, une journée de mémoire, mais également de reconnaissance du Holodomor. Si chacun d’entre nous s’adresse à ses relations, à ses voisins et à ses collègues de travail en les éclairant sur ce qu’a été le Holodomor, alors nous aurons œuvré utilement