Conference de l’institut des hautes etudes de la defense nationale (region centre val de loire) – L’UKRAINE ET LA RUSSIE

Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie de me fournir l’occasion d’exprimer un point de vue qui est peu ou très mal exposé, que ce soit par des femmes ou des hommes politiques, des publicistes, des journalistes ou des néo historiens.

Je m’exprime ici en qualité de Président de l’Union des Ukrainiens de France. Cette association a été créée en 1949 par des Ukrainiens qui étaient confinés dans des camps de personnes déplacées. C’est donc d’Allemagne ou d’Autriche que ces Ukrainiens émirent le choix de s’installer en France. Les premiers Présidents de l’association étaient tous des rescapés des camps d’extermination nazis, principalement d’Auschwitz, d’Oranienburg, Sachsenhausen. Les adhérents venaient d’horizons divers : jeunes ukrainiennes et ukrainiens déportés en Allemagne pour servir d’esclaves, combattants de l’armée d’Anders qui s’étaient distingués lors de la bataille de Monte Cassino ou plus simplement d’Ukrainiens qui étaient en France avant la guerre et qui avaient servi dans la légion étrangère. De nos jours, nos adhérents sont très majoritairement français, quoique suite à l’invasion russe en Ukraine et à l’arrivée de réfugiés, cette tendance s’inverse.

Nous avons reçu d’innombrables propositions d’hébergement, de donations, d’aides caritatives et humanitaires, des propositions d’aide active ainsi que des milliers messages de soutien et de condamnation de l’agression russe en Ukraine. L’immense solidarité avec les réfugiés ukrainiens s’est exprimée sur tout le territoire national et a prouvé, s’il en était besoin,  que la France est digne de son prestige passé, présent et à venir.

Je vais m’efforcer de rester objectif pour dénoncer les clichés, les calomnies, les interprétations historiques erronées et évoquer les non dits, en résumé, de lever les obstacles qui nuisent à la recherche de ce qui juste et vrai.

Les Russes et les Ukrainiens, sont-ils un même peuple, ainsi que l’affirme Vladimir Poutine. Les Russes, Biélorussiens, Ukrainiens sont-ils des peuples frères issus du berceau commun, la Rouss de Kyiv (Kiev étant la dénomination russe).

Les russophones d’Ukraine sont-ils russes ? Sont-ils des Ukrainiens pro-russes ? Durant la seconde guerre mondiale, les Ukrainiens ont-ils été les alliés des nazis ? Actuellement, y-a-t’il des néo-nazis en Ukraine ? Le différend russo-ukrainien débute avec l’interprétation du grand état médiéval que fut le Rouss de Kyiv et qui en est le légataire ?

Le grand duc de Moscovie, Basile III (1505-1533) après avoir annexé quelques territoires voisins rajouta à son titre celui de souverain de toute la Rouss  (l’etnonyme Russie apparaîtra en 1721, avec Pierre le Grand 1672-1725).

Karamzine (1766-1826) fondateur de l’historiographie impériale russe, écrivait que la Rouss de Kyiv correspondait à la naissance de la Russie et que Kyiv était la mère des villes russes.

Pogodine (1800-1875), historien et écrivain russe affirmait que les Russes étaient les fondateurs de la Rouss de Kyiv et qu’ils vécurent à Kyiv jusqu’au 13ième siècle, plus précisément jusqu’en 1240, date de la prise de la ville par les Mongols. Ces « Russes » auraient émigré vers des territoires situés entre la Volga et l’Oka. Selon lui les Ukrainiens seraient apparus au 14ième siècle et occupèrent le bassin moyen du Dniepr, de la Volynie et la Galicie. Pogodine ne dit pas d’où venaient ces Ukrainiens. L’ethnogenèse des Russes a débuté entre la Volga et L’Oka au 11ième siècle et non pas au 13ième siècle. Afin de palier à ce regrettable anachronisme, il fut lancé une campagne destinée à faire naître dans la conscience populaire l’idée que la Rouss de Kyiv était le berceau « des trois peuples frères » (Russes, Biélorussiens, Ukrainiens). Ces peuples seraient issus d’un ancien peuple Rouss, cela créait l’illusion d’une parfaite unité organique et avait le notable avantage de considérer les grands princes de princes de Kyiv Volodymyr (Vladimir en russe) et Yaroslav le Sage, comme étant les fondateurs de l’état russe.

L’académicien Pokrovsky (1868-1932) avec d’autres historiens russes soviétiques a considéré sous un angle totalement différent le processus ethnique de la Rouss de Kyiv. Ils arrivaient quasiment aux mêmes conclusions que le grand historien ukrainien Hruchevsky. Ils considéraient que les peuples slaves orientaux de l’état de Kyiv vivaient chacun dans des espaces bien définis, avaient des langues spécifiques et connurent des évolutions distinctes. Les proto-ukrainiens subirent l’influence de la civilisation  gréco bizantine. La Belarus s’est formé sur le substrat balte et Rouss de Kyiv et plus tard dans un cadre confédéral polono-lituanien. L’ethnos russe s’est formé durant la colonisation par les slaves des espaces boisés qui étaient alors occupés par des Baltes et des tribus finno-ougriennes. L’école russe de Pokrovsky, à l’instar de l’école ukrainienne de Hruchevsky, n’incluait pas la Rouss de Kyiv dans l’histoire de la Russie qui débutait, selon eux, à partir de la principauté de Souzdal.

Le 10 janvier 1954, le Comité central du parti communiste de l’URSS  publia dans la Pravda un article qui stipulait qu’entre les 9ième et 11ième siècles s’est formée une nation proto-russe qui avait une unicité de langue, de culture et le sentiment patriotique d’appartenir à une seule nation. Les invasions mongols, polonaises, lituaniennes auraient donné naissance aux nations : russe, ukrainienne, et biélorussienne.

En juillet 2021, Vladimir Poutine,  expliquait dans un très long exposé que Russes et Ukrainiens sont un seul et même peuple, que l’Ukraine moderne est une création de l’ère soviétique et que, suite à l’effondrement de l’Union soviétique, les Etats Unis et l’Union européenne ont poussé Kyiv à adopter une attitude hostile envers Moscou.

Les principales périodes de l’histoire de l’Ukraine sont :

– 813 à 1349   : Epoque des grands princes,

– 1349 à 1648 : Epoque polono-lituano-ukrainienne,

En 1648, les cosaques ukrainiens signèrent un traité d’assistance militaire avec la Moscovie. L’original du traité s’est fort opportunément perdu et a été interprété par Moscou comme étant un traité d’allégeance. La Moscovie enserrera peu à peu l’Ukraine dans une étreinte fraternellement mortelle.

– 1648 à 1659 : Etat indépendant des Cosaques,

– 1659 à 1783 : Etat autonome : le Hetmanat cosaque,

– 1784 à 1917 : Province de la Russie,

– 1917 à 1920 : Etat indépendant,                                                 

– 1919 à 1941 : L’Ukraine occidentale est sous domination polonaise, (Traité de Versailles et du Trianon)

– 1922 à 1941 : Période soviétique,

– 1941 à 1944 : Occupation allemande,

– 1944 à 1991 : Période soviétique.

De 1686 à 1910 s’effectueront d’innombrables interdictions : religieuses et linguistiques.  Liquidation de l’Eglise orthodoxe autonome d’Ukraine, interdiction des prêches en langue ukrainienne dans les églises.

1687 : Obligation pour l’Hetmanat ukrainien d’accroître les mariages mixtes russo-ukrainiens

1709 : Pierre 1er (Le Grand)  instaure par ukaze une censure pour toutes les publications en langue ukrainienne.

1720 : Ukaze de Pierre 1er (Le Grand)  interdisant l’édition de nouveaux livres en langue ukrainienne.

1775 : Décret de Catherine II (la Grande) ordonnant la destruction de la Sitch des Cosaques Zaporogues et leur déportation dans le Kouban.                                   

1783 : Ukaze de Catherine II (la Grande) introduisant le servage en Ukraine.

1834 : Création de l’Université impériale de Kyiv qui a pour but de finaliser la russification de tout le sud ouest de l’empire.

1847 : Liquidation de la confrérie Cyril et Méthode qui prônait l’abolition de l’esclavage et la généralisation de l’enseignement. Les membres de la confrérie furent arrêtés et déportés.

1876 : Circulaire de Valouïev qui interdisait tout écrit en ukrainien, et prônait la fermeture des écoles hebdomadaires ukrainiennes, déportation de personnalités ukrainiennes.

1888 : Alexandre III interdit l’usage de l’ukrainien lors des manifestations officielles.

1908 : Ukaze du sénat russe mettant l’accent sur la nocivité de la culture et de l’éducation ukrainienne.

1910 : Circulaire de Stolypine interdisant les associations ukrainiennes et juives quelle qu’en soit la finalité.

1938 : Le russe est obligatoire dans les écoles d’Ukraine

1938 : Le 14ième congrès du parti communiste de l’URSS qui prône l’intensification de la russification en Ukraine.

1983 : Décision d’augmenter de 16% le salaire des enseignants qui favorisaient en Ukraine l’extension de la langue russe dans les écoles et activités para scolaires.

1989 : Le Comité central du parti communiste institue le russe en tant que langue unique en URSS.

En dépit de toutes ces mesures répressives, la langue et la culture ukrainienne ont réussi à subsister et l’aspiration à la liberté n’a jamais faibli. Voltaire dans son histoire de Charles XII de Suède écrivait « l’Ukraine a toujours aspiré à être libre ».

Le 17 mars 1917, une semaine après le début de la révolution russe était constitué à Kyiv un Parlement ukrainien « La Rada Centrale ». 

En novembre 1917, la Rada Centrale s’empara de la totalité du pouvoir en Ukraine.

Le 20 novembre 1917, l’indépendance de la république nationale d’Ukraine était proclamée, la France et la Grande Bretagne reconnaissaient de facto l’existence de cette république.

Le 9 février 1918, l’Etat ukrainien signe avec la Russie un traité de reconnaissance réciproque, le jour même Kyiv est occupé par les troupes soviétiques russes.         

Le 3 mars 1918, la Russie soviétique signe à Brest-Litovsk  un nouveau traité qui reconnaissait l’existence de l’Etat ukrainien. Le 5 février 1919, les troupes russes occupent Kyiv.

Le 31 août 1919, l’armée ukrainienne déloge les Soviétiques russes mais doit rapidement abandonner la capitale au profit de l’armée blanche tsariste du général Denikine. Celui-ci, était largement soutenu par les pays de l’entente qui étaient partisans d’une grande Russie indivisible. Sur le sol ukrainien, s’affrontèrent l’armée rouge, l’armée blanche, l’armée nationale ukrainienne, les bandes anarchistes de Nestor Makhno ainsi que de nombreux chefs de bandes qui se ralliaient tour à tour à chacun des protagonistes.

En avril 1920, l’Ukraine et la Pologne signent un traité d’assistance militaire et font face aux troupes russo soviétiques.

En octobre 1920, la Pologne signa un armistice avec la Russie soviétique, les troupes ukrainiennes quittèrent le territoire national et furent désarmées en Pologne, c’était la fin de l’indépendance de l’Ukraine. Durant cette période trouble, la population juive d’Ukraine et de la Bélarus endurèrent d’abominables pogromes. Du temps de la Moscovie, puis de la Russie impériale, les Juifs étaient interdits de séjour en Russie ethnique. Le peu de Juifs qui y séjournaient étaient outrageusement taxés. L’état russe pratiquait un antisémitisme qui atteindra son apogée avec Alexandre III,

Les lois racistes édictées à cette époque seront surpassées par les lois anti juives nazies. Tout était fait pour attiser la haine de la population à l’égard des Juifs qui étaient accusés de tous les maux qui accablaient l’empire russe. Le plus invraisemblable était l’accusation de crimes rituels et l’élaboration des protocoles des sages de Sion créées par la police secrète tsariste, qui faisaient état d’une prétendue conférence des leaders du judaïsme mondial pour dominer le monde. Aucune des parties présentes sur le sol ukrainien ne fut exempte de cette ignoble pratique. La propagande soviétique attribua ces crimes aux Ukrainiens.

Durant l’entre deux guerres, l’Ukraine a supporté une russification forcenée et l’élimination physique de son élite intellectuelle. Entre 1928 et 1938, environ un million d’Ukrainiens ont été fusillés. Le plus horrible et le plus inhumain des crimes à l’encontre du peuple ukrainien fut la famine artificielle de 1932-1933 organisée par Staline, qui provoqua environ 5 millions de victimes ukrainiennes,  celles-ci furent remplacées par des citoyens russes.

Après avoir rompu l’odieux pacte germano-soviétique, l’armée allemande fut bien accueillie en Ukraine, cela ne dura pas, la conduite des nazis différait peu de celle des soviétiques. L’Ukraine ne fut pas la seule à réserver un bon accueil aux troupes allemandes, les Baltes en firent de même ainsi que certains Russes, l’accueil fait aux Allemands à Smolensk illustre parfaitement ce propos.   Les Ukrainiens pensaient se débarrasser de Staline, du communisme et de recouvrer l’indépendance et la liberté, ce qui ne signifie pas qu’ils adhéraient au national socialisme et aux thèses racistes du fait qu’eux-mêmes étaient perçus par les Allemands comme des « Untermenschen » slaves.

La propagande du Kremlin n’a de cesse d’évoquer un prétendu passé nazi de l’Ukraine, tout en restant d’une extrême discrétion quant au pacte germano-soviétique et à « l’armée russe de libération » du général Vlassov qui a compté jusqu’à 80.000 hommes. Cette armée n’a pas combattu que les soviétiques mais est venue servir le Reich jusqu’en France, certains de ces détachements se sont joints à la division SS Das Reich pour martyriser le village d’Oradour sur Glane. En outre, il fut créé 2 divisions de SS russes. Vladimir Poutine se cantonne à la « grande guerre patriotique » qui n’était pas que russe mais soviétique.

Une semaine après l’entrée des nazis en Ukraine, soit le 30 juin 1941, les nationalistes ukrainiens du mouvement de Stepan Bandera proclamèrent à Lviv, la restauration de l’Etat ukrainien. La réaction allemande fut instantanée  et brutale, Bandera et les Hauts responsables de son mouvement furent arrêtés par la gestapo et internés jusqu’en septembre 1944 dans le camp de Sachsenhausen. La devise de ce mouvement était « Liberté aux peuples et aux hommes »,  la ligne politique était « ni Moscou, ni Berlin ».

En juillet et août 1941 il fut procédé à l’arrestation de nombreux militants de ce mouvement. Le 25 novembre 1941, le SD (Service de Sécurité nazi) donna l’ordre d’arrêter les Banderovistes (Banderovisten banditen) et de les fusiller sans jugement. Cet ordre figure parmi les documents d’accusation du procès de Nuremberg sous le numéro 014-USSR, numéro 7. En avril/mai 1942, des petits groupes d’auto défense furent créés, à l’automne ils fusionnèrent, ce qui donna naissance à l’armée insurrectionnelle UPA. Cette armée a compté jusqu’à 300.000 hommes et a combattu tout à tour les nazis et les soviétiques. C’est en 1956, que cette armée livra son ultime combat. Pour venir à bout de l’UPA, l’URSS signera un pacte militaire avec la Pologne et la Tchécoslovaquie afin d’anéantir cette armée qui était retranchée dans les Carpathes. Avant d’envahir l’Ukraine, Vladimir Poutine, accusait Bandera d’être un nazi et qu’en aucun cas il livrerait la Crimée aux Banderovistes.

Durant la seconde guerre mondiale, l’Ukraine perdra 8 millions d’habitants, plus de 2 millions de soldats ukrainiens tomberont au champ d’honneur, environ 500 mille mourront en captivité dans d’atroces conditions.  Deux millions de jeunes gens et jeunes filles seront déportés pour servir d’esclaves à l’Allemagne nazie. En Ukraine, les Oradour sur Glane se dénombrent par dizaines, plus de 10 millions d’Ukrainiens étaient sans abri, le pays totalement dévasté. Le 24 août 1991 le Parlement ukrainien proclamait l’indépendance de l’Ukraine, le 1er décembre, cette proclamation sera entérinée par voie référendaire avec plus de 90% d’approbations. La région de Donetsk a approuvé cette proclamation avec 82% des voix, le plus faible pourcentage d’approbations a été obtenu en Crimée avec 54% des voix.

L’Ukraine s’était donc prononcée pour l’indépendance sans que les différences linguistiques, religieuses  ou autres influencent ce résultat.

Après 8 ans de guerre dans le Donbass, le 24 février 2022 les Russes envahissent l’Ukraine et se trouvent confrontés à une résistance acharnée et où les Ukrainiens s’expriment d’une seule et même voix pour affirmer leur volonté d’indépendance, de démocratie, de liberté et rejettent le modèle de société russe.

Certains politiques se sont érigés en connaisseurs du monde russe et ukrainien et insistaient lourdement sur des prétendues divisions du peuple ukrainien. Ils nous ont empoisonnés en affirmant que les russophones sont russes, que tout l’Est ukrainien est russe, qu’il y a un antagonisme entre russophones et ukrainophones, entre orthodoxes et catholiques. D’ici peu, ils trouveront d’autres motifs pour discréditer l’Ukraine et les Ukrainiens.

L’occupation de la Transnistrie, le nivellement au niveau du sol de Grozny, les destructions totales de Homs et d’Alep, les crimes de guerre, l’annexion dissimulée de 20% du territoire géorgien, l’irrésolution occidentale a conforté les ardeurs bellicistes et impérialistes de Vladimir Poutine. La scandaleuse annexion de la Crimée par la Russie, membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU dont la mission principale est le maintien de la paix et de la sécurité internationale, n’a été sanctionnée que par quelques sanctions économiques. A cette violation du droit international, succédait la violation du mémorandum de Budapest, signé par les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, qui garantissait l’intégrité du territoire ukrainien en échange de remise à la Russie d’un très important arsenal nucléaire qui se trouvait sur le sol ukrainien et qui faisait de l’Ukraine la 3ième puissance nucléaire mondiale. Certains politiques contestaient le bien fondé des sanctions économiques prononcées à l’encontre de la Russie, d’autres doutaient du résultat de ces sanctions. Certains autres se rendaient en Crimée occupée bravant ainsi les décisions de l’ONU, les décisions européennes ainsi que la politique extérieure de la France. Aussitôt, Vladimir Poutine soutenait de prétendus séparatistes dans le Donbass arguant du fait qu’ils étaient russophones et donc victimes des néo-nazis de Kyiv. Aujourd’hui,  depuis un mois, jour pour jour, la guerre fait rage en Ukraine, des villes sont rasées, des objectifs civils bombardés, des civils sont tués par l’armée russe qui fait preuve de barbarie. On entend déjà des voix qui condamnent les va-t’en guerre qui veulent fournir de l’armement à l’Ukraine. Hormis Poutine, personne ne désire la guerre. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir ce que Poutine a dans la tête, mais de se donner les moyens de stopper son bellicisme. Poutine ne s’arrêtera que là où les Occidentaux et en particulier les Européens l’arrêteront.

La difficulté de s’entendre avec la Russie réside dans la confiance que l’on peut accorder à un état voyou, menteur, ennemi déclaré de la démocratie et en particulier de l’Europe.

En 1853, le grand historien français Michelet écrivait : « La Russie en sa nature, en sa vie propre, étant le mensonge même, sa politique extérieure et son arme contre l’Europe sont nécessairement le mensonge ! »

NB : les questions posées par l’assistance ont été aussi nombreuses que pertinentes.

Bohdan Bilot

Président de l’Union des Ukrainiens de France