L’UUF demande la libération de tous les prisonniers politiques ukrainiens enfermés en Russie

— COMMUNIQUÉ —

L’UNION DES UKRAINIENS DE FRANCE DEMANDE LA LIBÉRATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES UKRAINIENS ILLÉGALEMENT DÉTENUS EN RUSSIE

Le 30 septembre dernier, l’Union des Ukrainiens de France a organisé une troisième manifestation pour exprimer son soutien à Roman Souchtchenko et à tous les prisonniers politiques ukrainiens détenus illégalement en Russie et en Crimée occupée.

Le choix de la date et du lieu de la manifestation ne doivent rien au hasard. En effet, le 30 septembre 2016, lors d’un voyage privé, le journaliste ukrainien Roman Souchtchenko était arrêté à Moscou et disparaissait totalement de la circulation. Le choix du Parvis des Droits de l’Homme à Paris – ville lumière et capitale du pays des Droits de l’Homme – s’imposait pour exprimer notre protestation et notre profonde indignation.

Avant son arrestation, Roman Souchtchenko avait travaillé six ans en tant que correspondant de l’agence de presse Ukrinform à Paris. Il couvrait, entre autres, l’actualité relative à tous les événements diplomatiques.

Roman Souchtchenko a été accusé d’espionnage au profit de l’Ukraine et condamné à douze années de détention en régime sévère. Tous les recours juridiques ayant été employés à la suite de ce procès ubuesque, seul subsiste l’espoir d’un échange éventuel. Tels sont les faits rapportés par le Président de l’Union des Ukrainiens de France lorsqu’il a pris la parole au Trocadéro. Ce dernier s’est par ailleurs étonné du peu de réactivité des journalistes français et a fustigé l’attitude de Monsieur Taddeï, qui a déclaré ne pas être gêné de travailler pour RT et d’être payé par Poutine, dictateur dont on connaît les agissements à l’encontre des journalistes qui osent faire leur travail. Tandis qu’en France, les officines du FSB œuvrent sans trop de contraintes, en Russie l’information est totalement muselée et instrumentalisée, et les journalistes indociles assassinés ou détenus arbitrairement.

Lors de la manifestation, un représentant du mouvement démocratique chinois s’est prononcé fermement contre l’annexion de la Crimée tout en se déclarant totalement solidaire de la manifestation. Puis, un porte parole kazakh, membre actif de l’action de la protestation continue face à l’ambassade de Russie en soutien à Oleh Sentsov, a exprimé un soutien sans faille. Il a été suivi par une porte parole ouzbek et monsieur Victor Feinberg, Juif de Crimée. Enfin, monsieur Wassyl Hatsko, du parti ukrainien Demalliance, a attiré notre attention sur le fait que les manifestations organisées par la diaspora généraient un écho ressenti en Ukraine.

La Russie détient illégalement 70 prisonniers ukrainiens. Ils ont eu à subir les verdicts d’une justice stalinienne caractérisée par de fallacieuses accusations, ce qui nous remémore un temps que l’on pensait révolu.

Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, la France fait partie du groupe diplomatique dit « Format Normandie » (auquel appartiennent également l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine). A ce titre, notre pays dispose de moyens privilégiés pour exercer son influence sur les négociations qui concernent les prisonniers politiques ukrainiens. Parmi ces derniers, le cinéaste ukrainien Oleh Sentsov est le plus connu et a bénéficié d’un important mouvement de solidarité. La Mairie de Paris lui a, récemment, accordé le titre de citoyen d’honneur.

L’Union des Ukrainiens de France, fidèle à la devise qu’elle prône depuis bientôt 70 ans, « LIBERTÉ AUX PEUPLES, LIBERTÉ AUX PERSONNES », appelle les citoyens français, et plus particulièrement les journalistes, à exprimer leur solidarité afin d’obtenir, à brève échéance, la libération de tous ces prisonniers politiques.